"Spygame",
réalisé par Tony Scott, est à l'opposé de son précédent film
d'espionnage, "Ennemi d'état". Plus psychologique, fait avec
des flash-back, il est toujours moins patriotique. Il dénonce les carriéristes
de la CIA qui n'hésitent pas à manipuler des innocents comme leurs
propres agents à des fins politiques, souvent plus pour servir leurs
intérêts personnels que ceux du pays !
On retrouve encore ici Robert REDFORD ("les
trois jours du Condor") et Catherine McCORMACK, cette fois en conquête de
Brad PITT, déjà précédemment en conquête
de Pierce BROSNAN dans un film d'espionnage, le
"tailleur de Panama".
USA
(Langley) - Chine - Liban - Allemagne (Berlin-est)
Synopsis
Sur le point de prendre sa retraite, Nathan Muir, un vétéran de la CIA, apprend que Tom Bishop, son ex-partenaire, vient d'être capturé en Chine, alors qu'il préparait, sans le consentement de ses supérieurs hiérarchiques, l'évasion d'un détenu étranger. Quelques années plus tôt, les deux hommes formaient un tandem de choc. Ensemble, sur tous les points chauds du globe, ils accomplissaient secrètement les missions les plus périlleuses qu'il soit... jusqu'à Elizabeth Hadley, une jeune femme
missionnaire rencontrée à Beyrouth.
Accusé d'espionnage, Tom sera exécuté dans les prochaines 24 heures. Les hauts dirigeants de la CIA, craignant une crise internationale, refusent de se porter à son secours. Oubliant les rancoeurs du passé, Nathan va se lancer dans sa mission la plus personnelle et la plus dangereuse pour tenter de sauver la peau de l'un de ses meilleurs
hommes...
SpyGame
devait initialement être réalisé par le cinéaste néerlandais Mike
Van Diem. Mais la production lui a finalement préféré Tony Scott pour
son expérience.
Vue d'hélicoptère
Jamais à court d'idées au niveau de la mise en scène, Tony Scott a cette fois déployé les grandes moyens pour filmer... une simple conversation. Située sur le toit d'un immeuble de Berlin, la discussion entre Brad Pitt et Robert Redford est un tournant de l'intrigue, Brad Pitt s'interrogeant sur les pratiques peu orthodoxes de la C.I.A. Un moment clé que Tony Scott a choisi de filmer en partie à partir d'un hélicoptère. Au final, la séquence mélange des classiques champs/contre-champs et d'inhabituelles vues aériennes.
Et de trois pour Robert Redford
Parfaitement à l'aise dans les arcanes de la CIA, Robert Redford n'en est pas à son coup d'essai dans le thriller politique. L'acteur a même été à l'affiche de deux des long métrages les plus marquants du genre :
- Les Trois jours du Condor (Three days of the Condor) réalisé en 1975 par Sydney Pollack
- Les Hommes du président (All the President's men) d'Alan J. Pakula (1976)
(...)
ce qui est sans contexte le plus intéressant dans SpyGame, c'est la
capacité du réalisateur à faire un film palpitant n'en rajoutant
jamais dans la surenchère des effets spéciaux, ce qui de nos jours est
une performance.
Ciné
Live Olivier PETIT
Une
fois de plus, Tony Scott met son sens du rytme et du tape-à-l'oeil au
service d'une histoire où se mêlent action pure et grands sentiments.
Futile, mais distrayant.
Télérama Aurélien
FERENCZI
Le
message est clair : les Etats-Unis n'exportent plus de la démocratie
mais des programmes télé. Comme tombeau du cinéma d'espionnage. Pas
de doute, SpyGame a de la gueule.